Shakespeare, la nourrice et son chien

Depuis le château d’Hamlet au Danemark, Angelica, la nourrice de Juliette, se remémore avec tendresse et humour une vie à jamais marquée par la mort tragique de la jeune femme qu’elle a nourrie et aidée à grandir. 

Une aisance sur scène qui nous transporte vers d’autres lieux, d’autres époques en quelques paroles. Depuis le temps que je voulais voir Veronica sur scène, je n’ai pas été déçue. Vivement la prochaine!

Geplaatst door Marlene Flageollet op Dinsdag 23 april 2019

À travers des monologues vifs qui vous feront pleurer et rire aux éclats, Angelica nous offre de nouvelles perspectives sur le personnage iconique de Shakespeare. Accompagnés par la musique en live du violoncelle, nous découvrons la timidité de Juliette, son indépendance, les caprices de l’adolescence, et les dessous (behind the scenes) de son amour pour Romeo. Entremêlées sont l’histoire du mariage et la vie d’Angelica, avec sa lutte contre la question qui la hantera à jamais: pourquoi n’a-t-elle pas pu sauver la personne qui lui était la plus chère au monde?

Écrit et interprété par Verónica Isola, comédienne caméléon et émouvante, cette œuvre particulièrement originale nous offre des leçons inoubliables sur la façon de surmonter la perte, l’importance du pardon, et le pouvoir résilient de l’amour.

Le personnage

Angelica raconte son histoire unique avec chaleur, honnêteté et, surtout, avec un sens de l’humour sincère  et inébranlable. Pleine d’entrain et affectueuse, la personnalité animée d’Angelica transforme l’inévitable tragédie de la vie de Juliette en une réflexion touchante et souvent amusante sur la résilience. 

Le partenaire d’Angelica est Gulliver, son chien invisible, avec qui elle partage cette histoire: «Mon fidèle compagnon, mon compagnon de voyage». Angelica parle aussi aux défunts: son mari Robert, Romeo et, bien sûr, sa Juliette bien-aimée.

La mise en scène

Face à l’usage délibéré d’accessoires minimalistes — une chaise, un ruban, un bouquet de lavande — le public est entraîné dans le monde rempli de couleurs d’Angelica. La musique en live du violoncelle de Nico Cobo offre un superbe accompagnement au spectacle, renforçant ses thèmes intemporels.

L’espace 

En raison de sa structure de l’espace et du temps, la pièce se déplace en toute fluidité entre trois espaces:

  • Le passé, à Vérone, Italie
  • Le présent, à Elseneur, Danemark
  • L’espace propre à Juliette, que l’on retrouve uniquement dans l’âme et la mémoire d’Angelica

Costumes

Les costumes d’Angelica sont par essence intemporels, tout comme le sont les thèmes de l’amour, de la perte et du pardon. Cependant, à cause de sa beauté, la palette chromatique de la Renaissance nous a inspirés à utiliser certaines de ses couleurs caractéristiques: rouge, corail, or, et bleu cobalt..

Les vêtements d’Angelica rendent hommage également le rôle des nourrices, et mettent en avant l’importance en général des femmes dans la société de la Renaissance. Elle n’est pas habillée comme une femme de ménage, mais plutôt comme une femme simple mais élégante qui apprécie beaucoup les plaisirs de la vie, y compris l’esthétique.

La coexistence des langues

Le français est la langue principale dans cette version, mais on y retrouve également de l’anglais, de l’italien, et de l’espagnol. L’interrelation des langues apporte du rythme, de la couleur, et de la musicalité à la pièce. La langue principale est plus basée sur la poésie, tandis que les langues secondaires apportent des touches familières au monologue.

La pluralité linguistique est un autre élément typique de l’Italie de la Renaissance. Bien que l’action de cette pièce ne se déroule pas pendant cette période-là, nous avons tenu à lui emprunter ce principe, qui demeure d’actualité.

COMPAGNIE

Verónica Isola, comédienne, dramaturge et metteur en scène

Elle obtient sa maîtrise en Art Dramatique à l’Université des Arts de Buenos Aires, Argentine. Dû à ses différents origines elle habite Berlin, Rome et Paris, où elle s’installe 15 ans.

Elle travaille avec des metteurs en scènes tels quels Ariane Mnouchkine du « Théâtre du Soleil » ou Mamadou Dioume de la Compagnie de Peter Brook.

Elle joue, « Andromaque » de Racine, « La Tempête » de Shakespeare, « Les Nuits Blanches » Dostoïevski, « La nuit » de Maupassant, « La leçon » de Ionesco, « Caligula » de Camus – pour le Festival d’Avignon – « Le retour au désert » de Koltès, « Les voyages du faune de Colette » , « Lysistrate » d’Aristophanes, « La dame aux camelias est décédée à Buenos Aires », « Les voyageuses » où elle est aussi dramaturge …

Elle est membre de la chorale « Canta Latinoamerica » – Chants et danses traditionnels et populaires, où elle chante et danse du tango – La chorale se produit au siège de la UNESCO à Paris, entre autres scènes. Elle chante « La misa criolla » d’Ariel Ramirez, notamment à la cathédrale de Chartres et L’église de Neuilly, parmi d’autres.

Elle travaille pour le cinéma dans « Dans le rouge du couchant » Sélection Officielle du Festival de San Sébastien aux cotés de Marisa Paredes, dans « Le planning familiale » avec Claire Denis, « Trois Séquences » de Zanitch, « El Sur » de Carlos Saura..

Elle fait doublages et voix off en espagnol, italien, anglais, allemand.

Dans les dernières années, elle se consacre au travail de Shakespeare de la main de Dugald-Bruce Lockhard du « Propeller Theatre » de Londres.

Maintenant, elle habite Barcelone, où elle a crée sa propre compagnie dont le premier spectacle est « Shakespeare, la nourrice et son chien » . Ce spectacle à été choisi pour la programmation au théâtre Nau Ivanow de Barcelone ainsi comme, « Ultramar » à Valencia

Nico Cobo, violonceliste

Il commence ses études de violoncelle à 7 ans au Conservatoire de Musique de Tarragone avec le prof. Rodolfo Zanni.

En 2007, il obtient le Premier prix de corde au Concours d’Arjau ainsi que le Prix Extraordinaire du violoncel au Conservatoire de Tarragone.

Il fait ses études superieurs à l’ESMUC – Ecole Superieur de Musique de Catalogne – avec le prof. Cristoforo Pestalozzi.

Il se diplôme avec mention. Récemment, a terminé son master au «Conservatorium van Amsterdam » avec le prof. Dimitry Ferschtman.

Il a reçu masterclasses de violoncellistes tels quels Lluis Claret, Asier Polo, Wenn Sing-Yang, Anner Bylsma, Steven Isserlis, Giovanni Sollima, Wolfgang Boettcher, entre autres.

En ce qui concerne la musique de chambre, il s’est formé aux cotés de Casals Quartet, Cuarteto Quiroga, Vogler Quartett, K. Moretti, Charles Tunnell et Gerarhard Schulz.

Il a joue dans des festivals de musique de chambre avec Merian Trio et depuis 2015 qui travaille pour la fondation Musik Huis. Il fait une tournée de concerts aux Pays-Bas.

Il joue dans nombreuses orchestres comme: Jove Orquestra Nacional de Catalunya (JONC), Orchestre national des jeunes d’Espagne (JONDE), Nederland Jonge Orkest (ONJ). Et il participe aux Festival de musique du Schleswig-Holstein (SHMF) et du Pacifique Musique Fesival (PMF) jouant en grandes salles en Suisse, France, Allemagne, Pays-Bas et au Japon.

Il collabore avec les orchestres du Gran Teatre del Liceu à Barcelone, Caméra Musicae, Orquesta Sinfònica del Vallès et Philarmonisch Nederlands Orkest.

En tant que soliste, il a joué le Concerto en ut majeur de Haydn, Elgar Concerto, Concerto en ut majeur Vivaldi, Vivaldi Double Concerto pour deux violoncelles et Concert à Saint Saëns.

Monica Aybar, metteur en scène

Elle obtient son diplôme en Art Dramátique à l’Institut del Teatre de Barcelone. Elle poursuit des classes de théâtre dans le « Colegi del Teatre » avec Boris Rotenstein, Cacu Prat et Jordi Mesalles.

Elle joue dans « L’inspecteur », « Dissabte, diumenge i dilluns », « Front Page », « En poudre » tous mise en scène par Sergi Belbel ainsi que « El alcalde de Zalamea » qui ouvre « Festival de Teatro clásico de Almagro ».

Elle mise en scène para Alex Rigola dans  »El diamant cuadrat », « Máquina de agua ». Genoveva Pellicier la met en scène dans « Don Perlimpín et Belisa dans le jardin » de Lorca. Et, Jaume Melendres dans « La morale de Mme Dulska » par Jaume Melendres.

Il a fait partie de la Compagnie « Parracs ». Elle se produit dans les spectacles:

« Parracs », « Perversions » et « Violació dels limits » mise en scène par Joan Castells.

En tant que metteur en scène, elle fait « l’Empire Davant » de Octavi Egea, et remporte le « Prix du public » dans le « 17ème Festival de théâtre de Barcelone ».

Elle est la co-dirige « Shakespeare, la nourrice et son chien » qui a été choisie pour la programmation de la « Nau Ivanow » à Barcelone en 2015 ainsi que à la « Sala Ultramar » dirigé par le metteur en scène Paco Zarzoso, à Valencia.

Natalia Ramoz Llaloz, lumière et éclairagiste

Elle fait des études techniques de photographie dans la « Aula de Fotografia» à Barcelone. Elle s’est Spécialise dans le photojournalisme à l »’Institut d’études Photographiques de Catalogne », CICA.

En 2010, elle obtient le diplôme de « Créatrice lumière »à ESTAE – Ecole Superieur des thecniques d’arts du Spectacle –

En tant que créatrice lumière, elle travaille pour le Teatre Bartrina (Reus), TAS (Salou), Sala Trono (Tarragona), TAG (Vendrell), Nau Ivanow (BCN), Théâtre du Capitole, Teatre del Raval (BCN), Teatre principal de Vilanova, Théâtre Veleta (hors festival de Almagro), Fabra i Coats, Teatre Tívoli, Barcelone festival Grec et « Shakespeare, la nourrice et son chien » à la Nau Ivanow à Barcelone et la Salle « Ultramar » à Valencia.

Ses dernières œuvres comme créatrice d’éclairage sont: LASAL, Eva Hibernia, Cristina Lügstenmann de HandMadeDanse. Elle travaille aussi en tant que technicien d’éclairage, dans la comédie musicale « Frères de Sang », mise en scène Ricard Reguant dans le « Teatro del Raval ».

Pol Diggler, Réalisateur, producteur et créateur l’audiovisuel

Diplômé de l »EMAV” Escola de Mitjans Audiovisuals en production audiovisuelle, de l’ESPAI » en “Montage Audiovisuel” et de la »Brother Ad School” en “Publicité Créative”

Il travaille free lance pendant 6 ans. En 2018, il crée sa société de production Punt TV et realise des videos, des montages, des projets créatifs et comme  cameraman.

En 2014, il crée “Fergaht “, ses productions se sont préséntées dans plus de 300 festivals et ont reçues plus de 80 prix à échelle internationale. Parmi ses oeuvres les plus renommées il y a : Director’s Cut, avec 80 selections, 20 prix, IP-IS, avec 25 séléctions et 10 prix et récément Horroscope, avec 135 selections et 40 prix

En 2019,  il conduit l’émission “Empanada Cultural”, un magazine qui décrypte le cinema, les series, les bandes dessinées, les jeux vidéos sur un ton irreverant et humouristique.